Jean Bosco Nicolle, 41 ans, ceinture verte, standiste, Ille-et-Vilaine
Le langage est direct, sans détour. Personnalité « entière » selon son ami Julien Boisnard, Jean Bosco Nicolle, co-président du JC Olympique Pacéen – ville située au nord-ouest de Rennes – a découvert la discipline il y a quatre ans. « J’ai joué de nombreuses années au rugby à bon niveau, en particulier au RC Vannes. En 2001, je passais trois jours par mois à l’INSEP pour jouer contre les autres équipes des centres élite de France. J’y ai côtoyé quelques internationaux, comme Jérôme Thion. Il y a quelques années, Julien est arrivée dans l’équipe où je jouais. Nous sommes très vite devenus potes, et nous avons arrêté ensemble car cela devenait trop dur physiquement pour nous qui étions en première ligne. Mais nous ne voulions pas arrêter le sport pour autant. Et là, Julien me dit : et pourquoi pas le judo ? »
En 2016, les deux amis s’inscrivent au JCOP. L’année suivante, ils s’investissent dans le club : Julien comme professeur (diplômé en 2019, ce dernier a fréquenté le sport-études de Rennes plus jeune), Jean Bosco comme président. « J’ai retrouvé beaucoup de similitudes avec le rugby, dans l’intensité et les valeurs. Même si elles sont, je trouve, plus abouties dans le judo », explique le chef d’entreprise, pour qui la pratique de la discipline a apporté « plus de recul et d’assurance ».
Dans l’événementiel depuis cinq ans – « je conceptualise, fabrique et installe des stands d’exposition », Jean Bosco met ainsi son savoir-faire professionnel au service de ce club de cent-quarante licenciés. « Nous organisons une compétition régionale par an. Pour cet évènement, j’essaie modestement d’apporter ma pierre à l’édifice grâce à ce que j’ai appris dans mon activité : sur la signalétique durant la journée, sur la recherche de partenaires dont les tapis portent les noms lors de la compétition, etc. » Ainsi, le club devait organiser le 8 mai dernier les championnats de Bretagne par équipes juniors et seniors. « Ce n’est que partie remise », glisse cet adepte du kayak.
« Jean Bosco fonctionne de manière très rationnelle, explique Julien. Il n’aime pas perdre de temps. À côté de cela, il est toujours prêt à rendre service à ses amis. Si vous avez besoin de lui, appelez-le et il est là dans les cinq minutes ! »
Père de deux enfants dont le cadet foule les tatamis, Jean Bosco aborde d’ores et déjà la nouvelle saison avec enthousiasme. En effet, le club va rejoindre le Kawatokan, alliance de dix associations. « Cela va notamment permettre à nos compétiteurs ainsi qu’à nos adultes de pouvoir pratiquer avec de nouveaux partenaires. » Une rentrée 2020 pour laquelle ce dernier espère aussi attirer de nouveaux pratiquants, en particulier chez les enfants. « Ce n’est pas facile car nous sommes une ville avec beaucoup d’associations sportives. » Un challenge qui à tout pour plaire à Jean Bosco.
Rédaction par la revue l’Esprit du Judo