Côté judo

Championnats d’Europe à Montpellier Demain commence ici !

Le judo français s’est offert un joli rendez-vous avec lui-même en organisant les championnats d’Europe dans quelques jours à Montpellier.

Puissance 10

La France accueille les championnats d’Europe seniors, du 3 au 5 novembre, pour la dixième fois après ceux organisés à Paris en 1951 – les premiers de l’histoire, 1952, 1955, 1983, 1987, 1992 et 2001, mais aussi Lyon, en 1975, et Montpellier, déjà, en 2014. Un championnat continental dont l’équipe de France attend beaucoup. Autour de ses leaders féminines d’abord, neuf combattantes toutes médaillées mondiales ou olympiques, sans exception. Une équipe impressionnante autour de ses leaders Clarisse Agbégnénou et Amandine Buchard évidemment. Plus encore peut-être quand on considère l’opposition qui fait rage en -70kg entre la championne du monde 2019 Marie-Ève Gahié et Margaux Pinot, qui fut médaillée mondiale la même année et championne olympique par équipes à Tokyo… Mais aussi, celle, assumée, en -78kg, entre Madeleine Malonga, championne du monde 2019 et vice championne olympique à Tokyo, et Audrey Tcheuméo, trentenaire double médaillée olympique, championne du monde en 2011 et de retour en finale mondiale en mai dernier à Doha. Dans ces deux catégories, ces championnats d’Europe constitueront une étape décisive.


De la concurrence à couper le souffle

Chez les masculins, ce ne sont pas deux mais trois catégories qui seront doublées lors de ces championnats d’Europe, en l’absence de Teddy Riner et de tout autre +100kg. Deux -90kg d’abord, avec Alexis Mathieu et Axel Clerget. Il y aura aussi deux -66kg dans le Sud de la France puisque l’encadrement a décidé, tout en maintenant visiblement sa confiance au médaillé mondial Walide Khyar, de donner de l’expérience à Maxime Gobert, médaillé mondial juniors, déjà dans le top 20 olympique. En -60kg, Luka Mkheidze, médaillé olympique à Tokyo, doit prendre le leadership, par exemple en ayant la bonne idée de décrocher le titre continental, lui qui reste sur quatre podiums internationaux mais qui est devancé à la ranking olympique par Romain Valadier-Picard, ces deux-là étant d’ailleurs talonnés par Cédric Revol, tout récent vainqueur du Grand Chelem d’Abou Dhabi.

Boukli, neuf ans plus tard… dans un autre rôle

Montpellier, au-delà d’un championnat d’Europe, sera aussi l’occasion de mesurer l’engouement, à domicile, autour du judo français en vue des Jeux olympiques. « C’est un grand rendez-vous, explique Shirine Boukli, vice championne du monde en titre et déjà double championne d’Europe, à 24 ans, après ses succès à Prague en 2020 et à Sofia en 2022. D’abord parce que, à titre personnel, je serai presque à domicile, moi qui étais “estafette (porteuse des affaires des athlètes jusqu’au bord du tapis, NDLR) en 2014 lorsque la France avait accueilli les championnats d’Europe dans la même salle. La France y avait brillé avec treize médailles dont les titres d’Automne Pavia (-57kg), Clarisse Agbegnenou (-63kg), Audrey Tcheuméo (-78kg), Émilie Andéol (+78kg), Loïc Korval (-66kg) et Teddy Riner (+100kg). Là, ce sera dans un autre rôle. » (sourire) On vous aura prévenu : ces championnats d’Europe en France constitueront le très grand test en vue des JO de Paris à quelque deux cent soixante jours de l’échéance.

Le programme :

Vendredi 3 novembre : Féminines -48kg, -52kg, -57kg / Masculins -60kg, -66kg
Samedi 4 novembre : Féminines -63kg, -70kg / Masculins -73kg, -81kg

Dimanche 5 novembre : Féminines -78kg, +78kg / Masculins -90kg, -100kg, +100kg

Toutes les informations sur https://www.montpellierjudo2023.com/


Olivier Remy / L’Esprit du Judo

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