Qui n’a jamais rêvé d’atteindre le plus haut niveau et de se frotter aux meilleurs ? Mission accomplie pour les U18 de l’AS Nancy Lorraine, Lucas Belatrech et Emeline Rochebilière !
Grand-Est / Meurthe et Moselle – L’ASNL et les Curbelo, une histoire de famille
46 ans après avoir vu son père, Carlos, soulever l’unique Coupe de France de l’AS Nancy Lorraine, Gaston a propulsé les U18 de l’AS Nancy Lorraine en finale de la coupe Gambardella Crédit Agricole. Un vrai exploit collectif qui repose sur les mêmes valeurs. Les deux Franco-Uruguayens auront marqué à leur manière l’histoire du club lorrain au point d’en devenir de véritables incarnations. Car le parcours sans faute des U18 lorrains en championnat comme en Coupe Gambardella cette saison s’est construit « dans l’humilité, la modestie, des valeurs qui ont toujours représenté un club qui n’a jamais été riche ou très flamboyant à l’exception de la génération Platini, précise Gaston. Nous sommes à l’image de la région, de ce qu’attendent les supporters, des joueurs travailleurs, bosseurs, qui mouillent et respectent le maillot. Nos gamins donnent tout ! » Invaincus en championnat et donc en Gambardella, après avoir éliminé plusieurs équipes de National, les pensionnaires de R1 peuvent espérer rapporter la première coupe Gambardella de l’histoire du club après deux finales perdues en 1974 face à Nantes et en 1982 face à Auxerre. Cette fois, c’est l’OM qui se profile à l’horizon, à Lille, en lever de rideau de la finale de la Coupe de France entre le PSG et Lyon. Avant l’échéance historique, Gaston Curbelo appréciait le privilège d’être à la tête d’un groupe « qui n’est pas là par hasard et que je connais bien, parfois trop même (rires), pour avoir eu certains d’entre eux en U15, U16 et U17. Au noyau dur de locaux, génération 2006-2007, qui est passé par le Pôle Espoirs, le recrutement extérieur a apporté une plus-value. » Dans sa gestion de la saison, son management, l’éducateur se retrouve confronté à de nouvelles problématiques, de celles qui lui permettent aussi, à lui, de progresser. Car une telle épopée engendre forcément des choses nouvelles à appréhender, des émotions poussées à l’extrême à canaliser. Jouer à Marcel Picot, affronter des équipes de niveau supérieur, gérer la fatigue, le stress, les suspensions… « c’est très enrichissant pour tout le monde, confirme l’éducateur de 48 ans. En tirant pas mal sur la corde, cela nous a permis de consolider les liens. Et dans le processus de formation des joueurs, avant de se projeter sur la saison prochaine, cette finale tombe à pic. »
Crédit photo : © AS Nancy Lorraine
Auvergne Rhône-Alpes / Lyon et Rhône – Lucas Belatrech dans la tradition eFoot de l’ASVEL
Comme la saison passée, c’est un représentant de l’ASVEL qui montera les 24 et 25 mai à Clairefontaine pour la finale de l’eCup FFF. Selon Quentin Tenant, alias tqtnight69, son successeur, Lucas Belatrech (à gauche), Lucryo69, a les moyens de faire mieux que lui. Éliminé en phase de poule nationale en 2023, Quentin Tenant n’a pas pu passer le cap des quarts de finale régionaux en 2024. À l’inverse de son alter ego, avec qui il coache aussi les U17 de l’ASVEL, Lucas Belatrech, vainqueur de la finale régionale, et qui sera un outsider au milieu des 16 joueurs qualifiés par les ligues et des 16 autres pros évoluant en eLigue 1 Uber Eats. « Je suis très content que Lucas me succède, nous dit Quentin, c’est un ami et en plus il peut faire quelque chose de bien à Clairefontaine car il est mieux préparé que je ne l’étais. Même si je crois savoir qu’il y aura cette année des pros… » Loin de l’effrayer, cette perspective enchante au contraire Lucas : « Ça me donne envie, je n’ai rien à perdre. Comme une équipe amateur face à une équipe pro en Coupe de France, l’exploit est toujours possible. » A 22 ans, cet étudiant en Master management actuellement en alternance sur Lyon, a déjà une expérience nationale pour avoir participé en 2019 à la eLigue 1 toujours avec son statut amateur « mais sans aucune ambition de passer pro, mes études me prennent trop de temps. » Obligé de tourner le dos à la pratique du football à 20 ans, après trois opérations des genoux, la dernière en octobre dernier, Lucas a ainsi eu, par la force des choses, davantage le temps de s’entraîner à FIFA, le jeu par lequel il est venu au eFoot version 2008, 2009 et 2010 et qui lui permet aujourd’hui, à 22 ans, de monter à Clairefontaine « pour kiffer, prendre du plaisir car je ne sais pas si j’aurais l’occasion d’y revenir un jour. » Et une fois sur place de ne faire aucun complexe pour réaliser l’exploit.
Crédit photo : © Ligue Auvergne-Rhône-Alpes de Football
Nouvelle Aquitaine / Gironde – Emeline, la fierté du FC Bassin d’Arcachon
Une fois n’est pas coutume, c’est une fille, arbitre de surcroit, qui permet au FC Bassin Arcachon de sortir du lot. Élue meilleure arbitre centrale de D1 Arkema, Emeline Rochebilière est un exemple pour la section féminine dirigée par Mickaël Andeol. Le 4 mai dernier pour la finale de la coupe de France féminine qui opposait le PSG au FC Fleury 91 (1-0), il y avait aussi un peu du FC Bassin Arcachon sur la pelouse de la Mosson. Licenciée dans le club girondin depuis une dizaine d’années, Emeline Rochebilière dirigeait en effet sa première finale de coupe de France. Arbitre F1 depuis 2020, la jeune femme de 36 ans, née à Dax, trouvait là la récompense d’une saison exemplaire qui lui a valu un titre plus qu’honorifique. A Arcachon, responsable de la section féminine depuis quatre ans, Mickaël Andéol a accueilli la nouvelle « avec beaucoup de fierté. Même si on ne voit pas beaucoup Emeline qui voyage sur tous les terrains de France tous les week-ends car en plus des féminines elle arbitre aussi les garçons jusqu’en N3. On suit son parcours ! » Au sein de la jeune section féminine, « elle est un exemple pour toutes les joueuses qui aspirent évoluer au meilleur niveau, car Emeline a joué avant d’arbitrer, continue Mickaël. Nous avons notamment en ce moment deux filles qui viennent à peine de se lancer dans la formation d’arbitrage et qui doivent s’en inspirer pour poursuivre leur parcours personnel. » Avant de savoir si elles sont faites pour ça, les deux petites Girondines savent, grâce à Émeline, que c’est possible. Elles ont même de l’avance car la meilleure arbitre de la saison n’a débuté l’arbitrage qu’à 18 ans avec les U13, puis les U15 et les U18. La suite ? Un passage en seniors avec des matchs départementaux puis régionaux avant de « rejoindre » la Fédération pour arbitrer de la D2 féminine en 2017 puis la D1 en 2020. Déjà à plusieurs reprises 4ème arbitre sur des matchs à l’étranger, elle aspirait atteindre le niveau international et pourquoi pas marcher, à son tour, sur les traces de Stéphanie Frappart, première féminine à arbitrer un match de L1 masculine. Mais ça, c’est une autre histoire. Les 685 licenciés du FC Basson Arcachon, et pas seulement les filles, n’en manqueront aucun épisode.
Crédit photo : © Fédération Française de Football
Rédaction par la revue Vestiaires