26.10.2022 Côté foot

Quand les deux font la paire

Dans un parcours de footballeur ou entraîneur amateur, certains destins sont liés. Que ce soit à un club ou avec une personne qui vous est chère, la passion qui finit toujours par l’emporter.

La saga Le FlemBretagne / Côtes d’Armor

Dans la famille Le Flem, nous demandons le papa et entraîneur, Didier. Puis le fils et joueur Thibault. Depuis huit mois, les deux compères portent haut les couleurs de l’US Ploubezre, après avoir déjà côtoyé les mêmes clubs par le passé. « La première fois où nos parcours footballistiques se sont retrouvés, c’était du côté de l’US Lannion » se remémore Didier. « J’entraînais la réserve des Seniors et Thibault a rejoint le groupe pour faire son petit bonhomme de chemin. Il n’avait que 16 ans mais évoluait déjà avec les grands, faisant même quelques apparitions avec l’équipe fanion, ce qui lui a ouvert les portes de l’En Avant Guingamp. » S’en suivent un come-back à Lannion, un passage de six ans à Paimpol, un retour à l’US Perros et enfin une signature à Ploubezre. « L’USP était une bonne opportunité pour que Thibault puisse continuer à jouer tout en limitant les contraintes familiales. Nous le suivions tous les week-ends et lorsque le coach démissionne fin 2021, les dirigeants me sollicitent pour prendre la suite » poursuit le papa. Didier Le Flem accepte donc cette mission et le voilà entraîneur de son milieu offensif de fils ! « Au départ, je voulais voir ce que cela donnait avant de m’engager définitivement. Mais tout s’est rapidement bien passé. Nous avons même remporté en fin de saison la coupe départementale. Je peux vous dire que gagner quelque chose avec son fils a vraiment une saveur particulière. » Repartis ensemble pour une saison, les Le Flem ont même accueilli un petit nouveau cet été dans l’effectif, le neveu de Didier qui joue gardien de but… « Ici, tout le monde sait qu’il n’y a pas de passe-droit. Je suis rigoureux et exigeant avec tout le monde. » Pour continuer à vivre cette belle histoire commune.

La fidélité incarnée par Pierre NaudetPays de la Loire / Maine-et-Loire

Il a fêté ses 400 matchs sur le banc de la NDC Angers au mois de juin dernier. Pierre Naudet fait partie de ces rares éducateurs à être à la tête de l’équipe fanion d’un même club depuis 15 ans. « Si je suis toujours là, c’est parce que le club s’est considérablement développé durant toutes ces années. Chaque saison, j’ai l’impression de ne jamais être dans la même structure. » Journaliste sportif de formation, Pierre a rejoint la NDC un peu par hasard. « À l’époque, mon métier prenait beaucoup de temps et je ne pouvais pas m’investir, que ce soit en tant que joueur ou éducateur. Mais j’avais ce besoin de conserver un lien associatif. Je me lance tout de même dans le coaching en 2005 avec les U19 pendant trois saisons et je me rends compte que cela me plaît vraiment. » Exit donc le journalisme sportif, Pierre se voit proposer en 2008 le poste d’entraîneur de l’équipe fanion qui évolue alors en Départemental 1. « Je me lance dans l’aventure. Les deux premières années, je suis en parallèle les formations d’entraîneur et de manager et deviens salarié à plein temps de la NDC en août 2010. » Douze ans plus tard, la section foot de Notre Dame des Champs Angers est passée de 250 licenciés à 700, compte 4 salariés à temps plein, s’appuie désormais sur un complexe sportif flambant neuf, est labellisée chez les jeunes et chez les filles, est un « club lieu de vie » et développe des projets sociaux et citoyens. Sportivement, l’équipe fanion évolue aujourd’hui en Régional 1…« De spectateur du milieu du sport lorsque j’étais journaliste, je suis finalement devenu aujourd’hui un acteur à part entière. Et ce pour mon plus grand plaisir. »

Grégory Damiani, l’homme à tout faireOccitanie / Hérault

Joueur, éducateur, membre du bureau, correspondant, responsable du sponsoring. Vous ne rêvez pas, ce sont bien toutes les « fonctions » occupées par Grégory Damiani au sein du FC Villeneuve-les-Béziers. « Et je ne suis arrivé qu’il y a 4 ans » sourit l’intéressé. « Au départ, j’ai rejoint le club en tant que joueur. Puis, on m’a rapidement confié une équipe U7 à gérer le samedi matin car mon fils faisait partie de l’effectif. Je dois dire que je me suis rapidement pris au jeu. » Papa de deux petits garçons de 5 et 8 ans, Grégory apprend désormais les bases du football à son cadet. « Cette saison, je suis responsable des U7 et des U9. J’ai la chance de pouvoir encadrer mon petit, tandis que mon grand est entraîné par d’autres éducateurs du club. Il a pris son envol (rires). Blague à part, je prends vraiment du plaisir à voir sourire tous les gamins sur le terrain. » Plombier-chauffagiste dans la vie, l’homme qui a débuté le foot il y a maintenant trente ans vit un quotidien rythmé par le ballon rond. « Le mardi et le jeudi, ce sont les séances seniors ; j’ai posé le mercredi pour pouvoir encadrer nos licenciés. Le week-end, le programme est similaire : plateaux pour les enfants le samedi et match pour moi le dimanche ! » Il espère aussi que le FCVB poursuivra son développement dans les années à venir. « Nous envisageons de créer des équipes de jeunes à 11 dès l’année prochaine pour continuer à grandir. J’ai le sentiment que depuis deux ans, notre progression est appréciée autour de nous. Je le vois d’ailleurs avec nos partenaires qui sont très présents à nos côtés et même avec les entreprises que je sollicite pour nous soutenir. » Si vous en doutiez, non le bénévolat n’est pas mort. Grégory Damiani le prouve chaque jour.

Rédaction par la revue Vestiaires 

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