Côté foot

Le foot conjugué au féminin

Qu’elles soient dirigeantes, joueuses, entraîneurs ou arbitres, les femmes occupent désormais une place à part entière dans le paysage du football. Symbole de cet engagement, découvrez les histoires épatantes de Sylvia Alessandria, la Jeunesse Unie de Plougonven et de la plus connue Stéphanie Frappart.

Photo de groupe de la section féminine de SO Merlebach

Sylvia Alessandria, une maman qui force le respect

Grand Est / Moselle

C’est en septembre 2019 que naît officiellement la section féminine du SO Merlebach grâce à l’investissement sans faille de Sylvia Alessandria. « Lorsque l’on m’a proposé le projet, j’ai un peu ri sur le coup car mes connaissances en matière de football étaient limitées. J’ai tout de même décidé d’accepter le challenge. » Deux mois plus tard, lors de l’ouverture de la saison, ce sont 50 filles, des U13 aux Séniors qui portent haut et fort les couleurs du club mosellan. « J’ai débuté avec une fille, la mienne. Puis très vite, j’en ai parlé à ses copines, aux copines de ses copines etc. J’ai également organisé trois journées de découverte et ai rendu visite aux sections masculines pour solliciter aussi les petites sœurs et les cousines. » Le bouche à oreille et une grosse dose de détermination, voici donc la recette gagnante de Sylvia. « Mon rôle est d’encadrer tout cela et de veiller au bon fonctionnement de la structure. J’ai mes coachs pour toutes les catégories et je tourne avec les équipes de façon à voir ce qu’il se passe de partout. J’ai aussi commencé à suivre des formations d’entraîneur pour me perfectionner. » Malgré des résultats difficiles sur la première partie de la saison, les filles ont énormément progressé. « Beaucoup d’entre elles n’avaient jamais joué au football. C’est une fierté d’avoir pu les accompagner dans leur progression pour qu’elles obtiennent leurs premières victoires. » Désormais,la section va continuer de grandir. « La saison prochaine, nous allons l’ouvrir aux petites catégories, des U6 aux U9, où nous avons déjà une dizaine de licenciées et faire évoluer notre équipe Séniors dans le championnat à 11. C’est une aventure géniale car je ne suis parti de rien pour en arriver là. »

Photo de groupe pendant une opération de sensibilisation au dépistage du cancer du sein

Ils veulent tous ressembler à la JUP !

Bretagne / Finistère

En 2019, la Jeunesse Unie de Plougonven avait décidé de lancer une opération de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, à l’occasion d’Octobre rose, en collaboration avec Alké, la marque imaginée par les femmes pour les femmes. « L’idée était de créer un maillot rose afin que les deux équipes séniors du club puissent évoluer sous cette couleur durant le mois » souligne Mélodie Gagneux, la responsable de la section féminine du club breton. « Nous nous sommes alors rapprochés d’Alké, une marque qui correspond parfaitement à notre philosophie et capable d’imaginer un maillot qui convient aux femmes et qu’elles apprécieraient porter. Nous avons des valeurs communes de solidarité et le souhait de développer le football féminin. » Une fois octobre passé, l’idée était que chacune des joueuses achète son maillot dans le but de reverser une partie des bénéfices pour la recherche contre le cancer du sein. « Toutes les filles ont joué le jeu et nous avons aussi eu de nombreuses demandes de la part des supporters. Au final, cette opération fut un véritable succès puisque près de 1500€ avaient été collectés. » Une réussite qui n’est pas passée inaperçue auprès des clubs car ils ont été nombreux à se manifester auprès d’Alké pour emboiter le pas. « On ne s’en rend peut-être pas toujours compte mais il y a énormément de femmes autour d’un terrain de football, que ce soit dans les familles des licenciés, les dirigeants, les bénévoles… Nous sommes donc nombreux à être concernées par le dépistage du cancer du sein. » Alké offre la possibilité à chaque club de personnaliser son maillot avec son identité tout en s’engageant pour la bonne cause dans le sillage donc de la JUP.

Photo de Stéphanie Frappart en train d'arbitrer pendant un match

Le fabuleux destin de Stéphanie Frappart

Île-de-France / Val d’Oise

Née en 1983, Stéphanie Frappart est aujourd’hui une actrice du football reconnue sur la scène internationale. Désignée meilleure arbitre féminine du monde par l’IFFHS en 2019, cette ancienne numéro 10 décide de franchir le pas adolescente, à 13 ans. Elle se découvre alors une réelle passion pour les lois du jeu et, à force de travail et de persévérance, devient arbitre au niveau régional à tout juste 19 ans. Un soir d’août 2014, elle franchit un nouveau cap en devenant la première femme à arbitrer un match professionnel, en Ligue 2. Suite à cela, elle enchaîne les désignations lors de la Coupe du Monde féminine en 2015, des Jeux Olympiques en 2016 et de l’Euro féminin un an plus tard. En avril 2019, Stéphanie Frappart est la première femme à diriger un match de Ligue 1 en tant qu’arbitre central. 4 mois plus tard, elle est de nouveau sous le feu des projecteurs puisqu’elle officie pour la finale de la Coupe du monde féminine 2019, en France. Symbole de son ascension express, la francilienne est choisie pour arbitrer la finale de la Supercoupe d’Europe, en août 2019, opposant Chelsea à Liverpool. Un nouvel argument de poids qui vient conforter le choix de la Fédération Française de Football de la promouvoir en tant qu’arbitre de Ligue 1 pour la saison 2019-2020. Elle devient alors la première arbitre Fédéral 1 de l’histoire du football français, ce qui lui permet désormais de se consacrer à 100% à son métier. Sans bruit ni tracas, elle poursuit son petit bonhomme de chemin avec la même détermination et espère, pourquoi pas, susciter à l’avenir quelques vocations chez les jeunes filles.

Rédaction par la revue Vestiaires / Crédit photo FFF

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