Florian Brame sur les traces de son père – Hauts-de-France / Côte d’Opale

À 31 ans, Florian Brame entame déjà sa 4^ème saison à la tête de l’AS Marck (R1). Une trajectoire loin d’être anodine puisque le jeune homme a bénéficié d’un bel exemple : son papa Philippe. « Il coache depuis longtemps et je ne saurai me rappeler de tous les entraînements et matchs auxquels j’ai assisté » plaisante Florian. « On peut dire qu’inconsciemment mon parcours était tout tracé et qu’il était naturel pour moi de devenir éducateur. » Encadrant depuis ses 15 ans, Florian Brame a tout connu : catégories de jeunes, responsabilité technique, équipe réserve. « Mon père œuvre toujours pour le club. Il occupe les fonctions de responsable de l’école de foot et conseiller technique. » Un papa jamais loin de son fils et avec qui ce dernier apprécie d’échanger. « Son regard extérieur et son recul sont agréables et utiles. Lorsque l’on est jeune, on peut se montrer un peu trop fougueux et se focaliser uniquement sur l’animation de sa séance. Or, parfois, il est important de se mettre en retrait, de prendre du recul. Sur ce point-là, il m’aide beaucoup. » Malgré des échanges souvent informels, il est naturellement difficile pour le père et le fils de ne pas parler foot ! « On se dit toujours dans les repas de famille que l’on ne parlera pas de ballon rond, mais finalement c’est le sujet qui revient toujours (rires). C’est formidable de partager sa passion avec son père et de créer des souvenirs communs ; ce n’est pas donné à tout le monde. J’ai envie d’en profiter au maximum car le temps passe vite. » Demain, ce sera le retour à la compétition pour le jeune technicien qui, après avoir échoué à trois points du leader la saison passée, entend bien continuer à jouer les trouble-fêtes. Et faire la fierté de son père !

À Mérinchal, le foot se joue en famille – Nouvelle-Aquitaine / Creuse

Dans la famille Colombier, je demande Laurent, le père, Jean (24 ans) et Étienne (19 ans) (en haut), les fils, puis Mickaël et Sébastien Roudet (en bas), les neveux. Réunis pour la première fois sous le même maillot, les Colombier-Roudet ne boudent pas leur plaisir, d’autant que Sébastien n’est autre que l’ancien joueur aux 600 matchs professionnels. « Cet été, j’ai entendu Micka et Séb parler de leur désir de jouer ensemble. Mickaël ayant repris une licence chez nous, je me suis dit qu’il serait top de faire signer Séb. Dans la foulée, mon aîné a suivi, rejoignant ainsi son petit frère » raconte Laurent, coach des Séniors A d’un club « d’une petite bourgade très football » qui ne boude pas son plaisir. « C’est énorme de vivre cette aventure. J’entraîne mes deux garçons ensemble pour la première fois et ai eu grâce à nos présidents l’opportunité d’accueillir mes deux neveux. » Pas toujours disponible, Sébastien n’en reste pas moins une superbe valeur ajoutée au groupe. « Il est simple, abordable et ne se met jamais en avant. C’est un privilège pour ses coéquipiers d’évoluer à ses côtés. Chacun en profite et tous adorent le voir arborer la tunique verte » poursuit son oncle de coach. « Malgré les absences, les choix sont acceptés par tous. Je dois avouer qu’il est difficile de mettre un joueur de la qualité de Séb sur le banc de touche (rires). » Lorsque tous sont alignés, ils forment la colonne vertébrale d’une équipe qui tente de jouer les premiers rôles en Départemental 1. « Jean évolue défenseur central ou milieu défensif, Sébastien occupe le poste de milieu relayeur. Étienne et Mickaël sont des profils offensifs, évoluant dans le couloir et à la pointe de l’attaque. »

Et un, et deux, et trois Mardelé – Bretagne / Ille-et-Vilaine

Connaissez-vous la particularité de l’équipe fanion de l’ASC Romagné ? Elle compte dans ses rangs trois frères : Yohan le gardien de but de 32 ans, Gwendal l’attaquant de 27 ans et Yann le défenseur central, âgé quant à lui de 23 ans. Au-delà d’être réunis aujourd’hui sous le même maillot, la fratrie Mardelé a aussi connu exactement les mêmes clubs durant son parcours : l’ASC Romagné, donc, mais aussi l’AGL Fougères où tous ont découvert le niveau national. « J’ai été́ repéré́ à 13 ans suite à un tournoi et j’y suis resté jusqu’à̀ mes 22 ans », raconte Gwendal. «J’ai joué́ attaquant gauche avec l’équipe réserve en DRH et j’ai eu le plaisir de disputer quelques bouts de matchs avec Yohan, en CFA2 ». Férus de sport, les trois garçons sont issus d’une famille passionnée par « les » ballons ronds. Le papa a pratiqué le foot, la maman la danse et tous deux ont arpenté les salles de basket dans leur jeunesse. Yohan et Gwendal ont rejoint l’ASC en début de saison dernière. « Aurélien Loton, éducateur au club et bon copain, m’a donné́ l’envie de revenir. Avec mes frères, nous avions également envie de nous retrouver, ce qui représente bien notre famille qui est très soudée par le biais de notre papa (décédé́ en 2008, ndlr) et notre maman que nous voulons rendre fière » poursuit le cadet. Quant au benjamin, il a rejoint ses aînés cette saison afin de pouvoir poursuivre ses études et concilier sa passion de toujours avec son travail. « Nous en parlions depuis des années de se retrouver tous les trois. C’était un souhait et cela a naturellement fait pencher la balance » se réjouit Yann. Passion, joie, plaisir et respect, voici désormais ce qui réunit la famille Mardelé chaque dimanche sur les terrains de football.

© Florence Guillemot – Les Photos de Flo